Évaluation de la suite bureatique gratuite
602Pro PC SUITE 2001
Par Alex Jacquemin – novembre 2001
Une nouveauté pour le bureau ?
Le package
Au départ on est face à une suite bureautique donc un traitement de texte, un tableur et un album photo qui ne fait pas tellement de différence par rapport aux autres qui existent déjà, c’est à dire que l’on peut l’utiliser depuis la barre des tâches et les activer comme des utilitaires banals.
Il regroupe :
- un traitement de texte (602Text)
- un tableur (602Tab)
- un éditeur de photo (602Photo)
- un gestionnaire de numériseur (602Photo)
- un gestionnaire de photo numérique (602Album)
- un logiciel de courriel branché directement sur Outlook express
Mais il s’avère que quand on monte une charte de présentation il est extrêmement solide.
Le traitement de texte (602Text) :
A noter l’utilisation de la boîte de dialogue perso.
Des formes automatiques qui utilisent une version identique à celle de Word avec le même algorithme qui les rend " malléables à volonté ". Par contre, le texte qui est à l’intérieur n’est pas modifié par la transformation. Le traitement du texte et le passage du texte d’une zone de texte à une autre se fait très facilement par du déplacement manuel de texte à la souris. Alors que sous Word ça ne fonctionne pas car il faut passer par l’option rajouter du texte dans la forme automatique.
Il y a les mêmes possibilités que Word question de textures et de motifs avec une en plus qui est rajoutée pour mettre une image comme fond de forme automatique ce qui n’est pas toujours possible sous Word, image qui est bien entendue importé d’un album photo. En tout cas l’utilisation des barres d’outils de forme est très rapide.
L’utilisation du code barre me semble assez mystérieuse par contre. On peut choisir le langage d’écriture du texte, ce qui m’a l’air d’être un concept assez puissant et qui explique que la correction automatique s’adapte directement à la langue (Le correcteur d’orthographe est moins puissant mais comprend déjà le français dans la version anglaise ce qui est impressionnant).
Il existe des statistiques simplifiées pour savoir le nombre de mots d’un texte.
Les styles sont remplacés par une notion simplifiée de niveaux qui permet de construire des index et tables des matières, ainsi que par un modèle plus structuré et personnalisable de styles de document, qui laisse à penser que la notion de style a été repensée. Mais la mise en forme automatique de document n’existe pas, et la correction automatique non plus.
On a la prévisualisation en même temps que la page de travail, ce qui est pratique : sous Word c’est soit l’un soit l’autre.
Il y a un réservoir important d’astuces, ce qui laisse prévoir des possibilités supplémentaires : par exemple le bouton d’impression donne le choix de l’imprimante alors que sur Word c’est immédiatement l’imprimante par défaut. Est-ce que c’est un plus, ça n’est pas sûr mais c’est assez original.
Quand on a installé le Bureau 602, de nouvelles options apparaissent dans Word, qui rajoute la fonctionnalité de pouvoir coller du texte comme collage spécial ce qui laisse présumer un format contenant beaucoup de possibilités.
On a des tableaux au format automatique comme dans Word.
602Text n’échappe pas à la généralisation du cryptage des données (travail sur document verrouillé par mots de passe).
Quand on écrit, le texte est en fait transparent et la forme automatique est par défaut en arrière plan.
Un Word Art sous le nom de Magic Text, mais ne pas s’y tromper car il est plus puissant que Word Art : voici un exemple.
Des modèles perso : les modèles d’étiquettes reprennent les formats d’étiquettes classiques avec une présentation qui est très proche de la représentation réelle de l’étiquette : ce qui rajoute une facilité qui est de pouvoir rajouter un degré transitoire par rapport à Word, car on peut remplir ses étiquettes artisanalement avant de les imprimer, ce qui n’est par forcément faisable sous Word (on peut facilement faire des cartes de visite grâce à cela).
Le publipostage n’est pas accessible quand on n’est pas possesseur du produit mais il utilise le format de base CSV, ce qui lui donne une valeur de standard.
Les modèles Windows en accès direct.
La gestion des tableaux 602Text revisitée.
La possibilité d’imprimer vers le format PDF et HTML avec le module complémentaire.
En prime la possibilité de le faire parler si on a acheté la licence.
Pas de reprise du concept de PowerPoint mais inspiré du même esprit, c’est peut-être le problème.
La possibilité de personnaliser les barre d’outils a été réorganisée par rapport à la méthode Windows.
Conclusion
En résumé tout ce qui fait la puissance de Word a été repris pour en faire une version simplifiée et pourtant aussi puissante (un peu moins quand même) et ce qui est étonnant c’est que cela reste très fidèle à l’esprit de Word. Mais peut-on dire que c’est du plagiat ? En tout cas les notions de RTF et de CSV ont été remises au goût du jour ce qui n’est pas une mauvaise chose.
Le concept d’étagère
C’est une notion d’étagère sur laquelle reposent :
- des albums
- des parapheurs(ou classeurs) avec plusieurs onglets
Ce qui prolonge le formalisme des dossiers d’aide Windows, et les dossiers d’options.
La possibilité de convertir ses propres dossiers comme des " étagères " afin de les rendre plus accessibles (essayer pour Ms Office par exemple).
Le cas échéant l’explorateur reste accessible par le clic droit car les anciennes options de l ‘explorateur ne sont pas remplacées à l’identique.
En fait, elles viennent se rajouter dans l’environnement de l’utilisateur qui dispose déjà d’un bureau, ce qui pourrait débloquer certains usagers de Windows. Dans le cas le plus optimiste, ce qui reste un rêve, il aurait fallu faire en sorte que Explorer le considère en même temps que le bureau et l’associe au perso d’utilisateur.
Mes documents/ mes favoris / mes étagères pour chaque profil.
Le 602Album est une machine à transformer un dossier structuré spécifiquement en " étagère ". Par exemple le métaconcept étagère permet de retransformer les dossiers Office en quelque chose de plus lisible
En passant par le visionneur de l’album les clips art deviennent complètement lisibles et les modèles aussi : rien qu’à la lecture.
A l’aide des aperçus / album photos, les présentations PowerPoint deviennent beaucoup plus faciles à faire. Un concept de coup d’œil global qu’il ne faut pas privilégier au profit des autres façons de visionner les icônes mais qui fait quand même la force du produit.
La possibilité d’avoir le contenu en accès direct semble avoir été développée avec des options supplémentaire et une façon de penser différente.
Quand on arrive devant ce visionneur on a envie de pouvoir déplacer les classeurs, les masquer pour uniquement les aperçus : style barre Outlook peut être que ça serait mieux ?
Des problèmes au niveau de l’utilisation du presse-papiers quand on veut coller une image :
Sur le bureau/ sur le porte document qui n’est pas celui du profil mais celui du répertoire
L’accessibilité pour les personnes handicapées :
Les raccourcis Windows restent valables, et l’accès direct doit permettre une utilisation plus facile des fichiers pour tout le monde. (pour changer d’onglet par exemple, les Ctrl Tab et Ctrl Maj tab on été conservés).
Les fichiers .ico plantent l’album photo, sinon un nombre impressionnant de fichiers est supporté.
Attention la mise en forme des icônes pour faire apparaître les étagères etc.. change l’environnement mais c’est facile de rétablir les originaux de toute façon : c’est la notion de fichier système qui a été détournée au profit du logiciel : le dossier perd sa valeur de dossier système s’il est modifié, changé de place ou copié.
Encart
L’encart Word explique mieux la technique de l’interface qui consiste en fait à transformer un dossier en métadossier, en complétant le dossier classique par une partie interface, comme pour Internet on peut raisonner en terme d’HTML contenu ou en terme de programmes exécutables par le serveur, et là une petite partie programmation a été rajoutée en appui. Cette partie d’étude pour dire que le produit gagne à être connu.
Retour sur le traitement de 602Text : utilisations conjointes
Word et 602Text
La lecture des fichiers Word est presque parfaite.
Les listes à puces également.
Les styles sont conservés ce qui est très rare. Ils sont téléchargés en même temps que le fichier. Ceci dit, ce n’est pas toujours le cas. Le style partition + étiquettes ne passe pas par exemple, parce qu’il fait entrer en compte la notion de saut de section (?). Les modèles de Word sont compatibles et enregistrables sous le même format à la suite de ça.
Les champs en-têtes et pieds de pages sont réduits au minimum (numérotation). De fait, les options pour les en-têtes et pieds de pages diffèrent de Word, donc changent le formalisme. De plus un champ date en provenance de Word par exemple ne passera pas sur 602 Text, des différences de formalisme qui ne sont pas cruciales.
Par contre ça n’est pas le cas pour les étiquettes (leur test nécessite une licence pour savoir vraiment comment ça fonctionne).
Apparemment on ne parle plus de section mais de chapitre.
A noter quelque chose de très étonnant : le maintien de la liaison entre le document text et les attachements du style feuille Excel ou diapositive Powerpoint. Au passage il corrige un bug d’impression de Word pour les doc ppt intégrés. Beaucoup d’attachements externes sont permis !
Les types d’enregistrement sont :
- Word 6/95
- Word 97/2000
- Wpt/wpd
- Txt une extension téléchargeable vers le rtf et le pdf (sans licence, rare sur la toile)
- HTML / CSS
En outre on peut convertir un tableau Excel en un tableau 602, mais la conversion de texte en tableau manque d’options par rapport à Word.
602Text face à l’auto et à l’hyper texte
L’hypertexte
Une remarque par rapport au bureau 602, hormis son utilisation massive des aperçus rapides, il permet (permettra ?) de faire du traitement de texte d’égal à égal que ce soit sur le disque dur ou sur la Toile. Des jalons ont été posés pour le faciliter à terme, en effet quand on sélectionne un raccourci Internet, on peut éditer la page hypertexte comme un document Word : la page est chargée depuis le serveur sur le traitement de texte. Mais ça, c’est défectueux. C’est pas bon pour les sites compliqués. La lecture des pages hypertexte peut provoquer des instabilités graves dans le système. Le traitement de texte plante souvent quand il y a du HTML dans le presse-papiers. Un autre point, il détaille les adresses des pages hypertextes mais il ne lit pas les icônes.
La fonction Brush ne fonctionne pas avec page hypertexte.
Autres formats textes
Un point noir : moins bon qu’Atlantis et que Word question traitement de RTF.
A noter la fonction Autotext qui permet de composer des lettres automatiquement ce qui peut s’avérer utile(…)
La retouche image
Il est difficile de mettre sur le même plan la retouche d’image et le traitement de texte. Ce sont des outils au départ complètement différents. Mais curieusement ce qui a l’air d’avoir piloté ce projet était au départ les notions de classeurs, d’albums photo et de traitement d’images, alors que le traitement de texte est puissant. Il faut donc bien laisser une place de choix à l’utilitaire de retouche d’image qui habituellement tient une place assez annexe dans le reste de la suite. Et on se rend compte que ça vaut la peine de creuser car par rapport à Adobe Activeshare ou Xnview, on n’est pas tellement dépaysé. Qui plus est, nous n’avons pas trouvé de plantage. Cependant il n’existe pas de modules externes pour le graphique.
Un brève liste des fonctions :
- Fonction Ctrl-Z pour annuler
- Ajustement des couleurs
- Lithographie/ mosaïque
- Les yeux rouges : un traitement efficace
- Possibilité de sélectionner les formes géométriques
- Beaucoup de format d’enregistrement
Les + du retoucheur :
Le tuning : un nuancier simple d’utilisation de la photo
- les filtres colorés
- des menus simplifiés mais complets
On peut faire plus que de la retouche grâce aux fonctions avancées de sélection (copier une portion elliptique de l’image).
On peut réaliser ça en cinq étapes, l’image de départ étant celle là.
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